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MEMOIRE(S) D'UNE SAISON

Lieu de détente et de loisirs, la station balnéaire de Saint-Jean-de-Monts est très appréciée des touristes à la belle saison. Afin de permettre au plus grand nombre de passer les vacances avec vue sur l'océan, de grands immeubles sont construits sur le front de mer, dessinant un territoire essentiellement destiné à l'usage de l'homme. 

 

La saison terminée, si la vie du bourg retrouve peu à peu son cours paisible, celle du front de mer semble, elle, comme suspendue. Les rues se vident, les volets se ferment et le silence s'installe. L'atmosphère est calme, bercée par le roulis des vagues que l'on entend désormais au loin. L'absence soudaine de l'homme se ressent à chaque coin de rue, laissant ce sentiment étrange d'être arrivé trop tard, d'avoir manqué la fête. 

 

Les vacances sont finies mais ce territoire n'est plus vierge. Il porte l'empreinte de la saison terminée et de celle à venir. Le départ de ces habitants de passage révèle la présence saisissante de ces grandes silhouettes de béton qui, ancrées dans le sable, semblent prendre possession du lieu. L'espace s'emplit d'histoires silencieuses que les murs et enseignes racontent aux rares promeneurs de l’hiver. 

 

Dénuée de vie et réduite à sa seule épure, l'architecture monumentale du front de mer révèle alors avec poésie son propre dessein : le rêve d'un bonheur accessible à tous.

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